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Vers quels métiers d’avenir en transport logistique ?

Alors que la crise sanitaire et économique actuelle nous montre encore un peu plus les limites du système actuel. Il est important que chaque étudiant(e) et personne en reconversion sache que la nécessité de résilience face aux chocs à venir (peak -oil, réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, raréfaction des métaux stratégiques, risques majeurs etc.) va logiquement faire émerger la ville low-tech (vivante, frugale et résiliente) et par conséquent les métiers low-tech. Alors pourquoi ne pas désirer dès maintenant ces métiers d’avenir du transport et de la logistique afin de pouvoir nous préparer dans de meilleures conditions, reprendre espoir et vivre heureux ?

Métiers d’avenir transport

  • Armateur transport fluvial* ++
  • Armateur transport maritime (Low-tech Shipping, Transport vélique) ++
  • Chauffeur / Livreur à vélo – Vélogistique* +++
  • Cariste chariot élévateur biogaz valorisé*
  • Chauffeur de bus biogaz valorisé +
  • Chauffeur de camion biogaz valorisé*
  • Chauffeur d’ambulance biogaz valorisé*
  • Chef de gare* ++
  • Chargé de projet mobilité durable ++
  • Chef mécanicien transport ferroviaire* +++
  • Chef mécanicien transport fluvial* +++
  • Conducteur de tram / tramfret / tramtrain* ++
  • Conducteur de train* +++
  • Contrôleur SNCF ++
  • Gérant d’entrepôt*
  • Logisticien* (consigne, logistique inversée etc.)
  • Magasinier*
  • Manutentionnaire*
  • Transporteur de passagers à vélo – Bicytaxi* +++
  • Chauffeur / Livreur en Équilogistique* + (Collecte des déchets organiques etc.)
  • Pilote de barge de fret* ++
  • Capitaine de navire marchand à voile* ++
  • Pilote de port maritime / fluvial* +
  • Technicien transport ferroviaire / fluvial* +++

Métiers d’avenir transport logistique utiles dès aujourd’hui et avec lesquels il est possible tirer un revenu suffisant, à condition de vivre simplement.

Métiers d’avenir transport logistique de complément, utiles dès aujourd’hui mais avec lesquels il est encore difficile de tirer un revenu à l’heure actuelle. On prend alors le pari qu’ils auront une utilité grandissante dans un avenir à proche ou moyen terme.

Métiers d’avenir transport logistique qui pourraient apparaître ou réapparaître, dans un avenir à moyen ou long terme.

« » Métiers Collapse Ready, utiles en cas d’effondrement.

« +++ » Métiers où les perspectives d’emploi – induites par la lutte contre le réchauffement climatique et la descente énergétique et matérielle – sont importantes.


Vérifie que les métiers d’avenir transport logistique qui t’attirent aient un potentiel en fonction de la zone géographique dans laquelle tu te trouves. À noter que dans les années à venir la mobilité à travers la France va coûter de plus en plus cher et/ou l’offre de transport va se réduire fortement. Si tu veux comprendre mon analyse je t’invite à lire cet article dans sa globalité, ou bien je t’invite simplement à découvrir la section suivante, elle te guidera dans ton parcours d’orientation ou de reconversion professionnelle.

La rédaction de cet article m’a pris plusieurs jours, il est issu d’un bel effort de réflexion, et de recherche. J’espère qu’il t’aidera et aidera un de tes proches à l’avenir. Si tu veux me soutenir, faire vivre ce site et participer à la diffusion de la démarche low-tech, tu as la possibilité de partager cet article et/ou me soutenir sur buymeacoffee ou tipeee.

Définition transport low-tech

Le secteur des transports et logistique low-tech, dans une optique de durabilité forte, questionne nos besoins réels et développe des solutions de transport et de logistique aussi faiblement « technologisées » que possible, minimisant l’énergie requise à la production et à l’usage, utilisant le moins possible de ressources / matériaux rares, et n’infligeant pas de coûts cachés à la collectivité. Il est basé sur des modes de transport et des logistiques les plus simples possibles, les moins dépendants possible des ressources non renouvelables, sur des moyens de transport réparables et maintenables dans la durée, facilitant l’économie circulaire, la réutilisation et le recyclage, s’appuyant sur les savoirs et le travail humain digne.

On comprends alors que certains moyens de transport comme le transport aérien de marchandises (avions cargo), de passagers, le transport maritime de marchandises (porte-conteneurs) et de passagers (paquebots de croisières) sont à repenser pour le transport maritime de marchandises / passagers et sont clairement à oublier en ce qui concerne le transport aérien de marchandises / passagers (mise à part pour l’armée, la recherche et la santé et ce tant que nous le pouvons). De plus aucun camion, aucune voiture n’est réellement propre quand bien même l’énergie utilisée serait totalement propre (ce qui est impossible). En effet des recherches ont estimé qu’environ 30% du volume de microplastiques polluant les océans, les lacs et les rivières proviennent de l’usure des pneus. Voilà pourquoi le transport routier de passagers et de marchandises doit être ralenti et reporté sur les transports en commun (bus, tramway, tramtrain etc.), sur le transport ferroviaire ainsi que sur sur le transport fluvial.

Quels métiers du transport et de la logistique sont faits pour moi ?

Faire une immersion professionnelle ou un stage ? Je suis d’accord que c’est important, mais ce n’est selon moi pas la première étape, car cela te fera perdre de l’argent et un temps fou si tu en viens à la conclusion que les métiers ne collent pas à ton tempérament. Il faut donc filtrer tes idées dès le début ! Je te rassure, je vais te présenter un moyen simple, rapide, et efficace de savoir si les métiers Transport et Logistique sont naturellement faits pour toi ou pas. Cela t’évitera de perte de temps et ton argent. Je t’invite à passer le test 16 personnalités, même le célèbre site d’emploi Indeed.com utilise les 16 personnalités pour son guide d’orientation, alors sois curieux(se) et juge par toi même !

Pourquoi les métiers low-tech sont les métiers d’avenir en transport et logistique, à horizon 2030 ?

De l’importance du pétrole dans les transports

En 2021, les hydrocarbures (pétrole, gaz naturel) et le charbon représentaient à eux seuls 80% de l’énergie primaire mondiale ; le pétrole représentait à lui seul un tiers de toute l’énergie consommée. Pourquoi se concentrer ici sur le pétrole ? Car en 2021, 60% du pétrole extrait à été consommé par le secteur des transports de marchandises et de passagers (sans qui le système actuel n’est pas viable), lui-même dépendant directement à 95% – et indirectement à 100% – du pétrole, en France comme ailleurs. En 2021 et au niveau mondial, ce n’est pas moins de 21,9 milliards de barils de pétrole qui ont été consommés par le secteur des transports, soit l’équivalent de 694 barils ou 110 400 Litres de pétrole par seconde.

Pourquoi de tels chiffres ? L’on sous-estime clairement la difficulté qu’il y a à remplacer le pétrole dans le transport routier de passagers et de marchandises, et donc ce qu’implique une baisse drastique et rapide de production et de consommation mondiale de pétrole. Ce n’est pas pour rien si en 2021, malgré des années de « développement durable », nous sommes encore à ce stade de dépendance. Cela s’explique car le pétrole est aisément transportable, transformable, et a une densité énergétique très élevée ; 1 baril de pétrole (159 Litres) équivaut à 25 000 heures de travail humain.

Arrêter la consommation d’énergie fossiles si nous voulons transmettre un monde vivable en 2050

Sans même parler des conséquences désastreuses du transport maritime sur la biodiversité marine et l’être humain (dispersions d’espèces invasives à travers le monde via les eaux de ballaste, marées noires, pollution sonore de basses fréquences perturbant les cétacés, et pollution des villes portuaires via les émissions de souffre). Il est de toute manière préférable que le secteur des transports de marchandises et de passagers laisse de côté les réserves de pétrole restantes, si nous voulons espérer atteindre la neutralité carbone en 2050 et transmettre un monde vivable aux générations futures. Plus l’entêtement sera grand à vouloir conserver les transports aérien, maritime et routier carbonés et donc notre dépendance au pétrole, plus la décroissance et les conséquences subies à long terme seront rudes.

Interaction énergie – métaux aggravée par les transports

Énergie toujours moins accessible, production d’énergie et de moyens de transport requérant toujours plus de matières premières, minerais de moins en moins concentrés, extraction des matières premières requérant toujours plus d’énergie et de transport. Il existe un cercle vicieux entre besoin en énergie et besoin en métaux, auquel il est pertinent d’ajouter une approche transport afin de comprendre l’urgence d’une transition low-tech. Pour en savoir plus, je t’invite à lire l’article Qu’est-ce que l’interdépendance énergie – métaux ?.

Pic pétrolier

À mesure que le pétrole va se raréfier, le secteur des transports et de la logistique va subir un profond changement puisqu’il est directement à 95% – et indirectement à 100% – dépendant du pétrole. Pour en savoir plus, je t’invite à lire l’article Qu’est-ce que le pic pétrolier (Peak oil) ?. Nous allons passer petit à petit d’une économie basée sur le commerce international à une économie où les échanges se feront avant tout au niveau local, régional via des modes de transports de moins en moins dépendants du pétrole, nous parlerons avant tout de commerce local, de commerce intercommunal, de commerce interrégional ou de commerce interterritorial.

Quel impact sur les emplois à horizon 2030 – 2050 ?

En conséquence le rapport Biorégion 2050. L’Ile-de-France, prévoit, que le secteur des transports et de la logistique pourrait représenter encore environ 5 à 6 % des emplois en Île-de-France en 2050. Puisque que la région Île-de-France est assez représentative de la répartition des emplois dans chaque secteur d’activité en France. On peut alors dire, toujours selon cette étude, que le secteur des transports et de la logistique pourrait représenter encore en France, en 2050, aux environs de 1 500 000 emplois pour une population active qui pourrait elle aussi, d’après les estimations actuelles et dans le cas où nous aurions tout fait pour éviter un effondrement, stagner aux environs de 30 000 000 personnes.

On pourrait s’attendre à une répartition bien différente de celle d’aujourd’hui, avec 1 100 000 dans les transports terrestres, transport ferroviaire électrique / biogaz valorisé, tram électrique / biogaz valorisé, vélogistique / transport à vélo, équilogistique / transport à cheval, sans doute pourrions nous quelques bus, camions et ambulances biogaz valorisé. Le reste des emplois se repartiraient dans le fluvial électrique/biogaz valorisé avec 75 000 emplois et dans le secteur des postes et de l’entreposage avec 300 000 emplois. Le secteur aérien serait par contre sinistré avec la quasi totalité des emplois supprimés.

Puisque la possibilité d’un effondrement est probable et plus sérieusement qu’une lente désescalade se dessine. Il est clairement souhaitable de créer en parallèle un modèle différent et désirable. Ce modèle durable, résilient et désirable se doit de commencer dès aujourd’hui et de se lisser sur les prochaines décennies en parallèle de la création de l’offre de formation, et des lourds investissements à effectuer dans l’aménagement du territoire et dans l’urbanisme afin d’améliorer, entre autres, le réseau ferroviaire et le réseau navigable en France.

Créer de la résilience territoriale, grâce aux transports low-tech de marchandises

Avant de parler des transports low-tech locaux, il faut comprendre qu’il sera difficile d’acquérir de la résilience si les villes comportent une population inférieure à 30 000 et supérieure 100 000 habitants. On doit donc s’attendre à un contre exode des populations des grandes villes vers les villes de campagne, ce qui est aussi mis en avant dans le rapport rapport le Biorégion 2050. L’Ile-de-France. Dans ce contexte comment faire en sorte que les villes moyennes de campagne acquièrent de la résilience sur le plan des transports et de la logistique ?

Créer de la résilience territoriale grâce aux transports low-tech locaux de marchandises

Le vélo cargo, avec à l’avenir la traction animale, le TramFret sont les seules alternatives durables pour la livraison au « dernier kilomètre », car ce dernier kilomètre est le plus cher en terme de coût et d’énergie. La vélogistique et l’équilogistique ont donc leur place dans la ville Low-tech, et on voit déjà naître à l’heure actuelle des sociétés de transport à vélo. Les transports de marchandises et de passagers dans la ville Low-tech seront complétés par le Tram, TramFret et les véhicules biogaz valorisé en cas d’urgence. La combustion du biogaz est avantageuse par rapport aux carburants liquides, car elle n’émet pas de particules et emet 80% d’oxydes d’azote en moins par rapport à l’essence. Utiliser du biogaz n’accroît pas l’effet de serre si le carbone produit (méthane et dioxyde de carbone) a lui-même été absorbé préalablement par les végétaux dont ce biogaz est issu, lors de leur croissance et si cette utilisation s’inscrit dans un cycle court de carbone et si elle ne contribue pas à surexploiter de la biomasse (elle ne fait alors que restituer du carbone qui avait été ôté récemment de l’atmosphère, contrairement au gaz naturel).

Le but n’étant pas de produire davantage de biogaz qu’à l’heure actuelle, mais nous avons tout de même tout à gagner en revalorisant le biogaz naturellement produit par la fermentation de nos déchets organiques, par la fermentation du fumier des chevaux de trait. Cela sera possible en couvrant les décharges, et en installant des petits méthanisateurs à l’échelle d’une ou deux fermes en périphérie des villes low-tech.

À l’instar de la création du container maritime en 1956 par l’américain l’Américain Malcolm Mac Lean qui, grâce à son invention a facilité la manutention et a réduit les coûts du transport. L’on commence à voir apparaître des caisses urbaines en vélogistique, et ce dans le but de favoriser les échanges au niveau local et éviter la congestion des centres-villes. Peut-être même verrons-nous, des versions à température contrôlée (par exemple à l’aide d’une dynamo et/ou d’une petite éolienne low-tech/ d’un petit moteur biogaz valorisé, ou de carboglace low-tech) une version low-tech des roulottes vélo k-ryole, en quelque sorte. Ces versions réfrigérées seraient utilisées pour le transport des produits frais et médicaments au niveau local. Les conteneurs low-tech seront faits de matériaux de réemploi, recyclés, biosourcés, et de métaux non rares. Si nous voulions aller encore plus loin en vélogistique, des mini parcs à conteneurs vélo seraient crées dans les villes afin d’optimiser cette logistique et éviter les retours à vide.

Les camions au biogaz valorisé feront quant à eux office de « navire mère » pour les conteneurs vélo afin de pouvoir transporter plus de marchandises vers la même destination et optimiser les coûts de transport. Ils permettront aussi le transport de charges lourdes notamment pour le secteur du bâtiment. Le TramFret fera quant à lui office de « navire mère » pour les containers du transport par camion biogaz valorisé.

La décarbonation et le raccourcissement de la chaîne logistique sont nécessaires afin de rendre les villes de campagne résilientes, et ce avant que le modèle actuel hyper-connecté et dépendant du pétrole, des transports et de la logistique, ne nous montre encore un peu plus ses limites. Sans parler de chocs pétroliers qui engendreraient des vagues massives de faillites chez les transporteurs routiers, on peut prendre pour exemple le risque d’une panne informatique ou d’une cyberattaque de grande ampleur qui affecterait l’approvisionnement des magasins, comme ce qui a été le cas récemment, à Nantes pendant 15 jours. Si de tels incidents se produisaient simultanément en France à cause d’une cyberattaque, les Français seraient alors sans autre solution que l’individualisme. Il faut savoir que le risque de sabotage informatique au niveau national est un scénario redouté par le gouvernement Français.

Cette résilience des villes de campagne grâce aux transports low-tech locaux ne sera possible, comme on l’a dit, que dans les villes moyennes de campagnes avec une population comprise entre 30 000 et 100 0000 habitants au maximum, et sous conditions qu’il puisse y avoir des échanges entres elles. On peut alors se poser la question de savoir quels seront les modes de transport qui favoriseront les échanges entre les villes ? De plus, est-il possible de maintenir sans pétrole un certain niveau d’approvisionnement de marchandises pour les populations restantes dans les grandes villes ?

Les transports low-tech, régionaux, nationaux et internationaux de marchandises

Depuis tout temps, les grandes villes ne peuvent exister qu’en étant massivement ravitaillées par un système de transports commerciaux. À l’époque Romaine le système d’approvisionnement de Rome reposait en majorité sur les bateaux à voile qui amenaient du blé dans la ville, la population d’1 million d’habitant ne pouvait manger à sa faim que grâce à un vaste réseau de routes commerciales en Méditerranée.

À l’instar des bateaux à voile qui approvisionnaient la ville de Rome, l’approvisionnement de Paris se fait aujourd’hui en grande partie grâce au transport maritime, routier, et fluvial, de province et de l’étranger vers Paris, notamment grâce aux balais incessants des camions dépendants du pétrole et des barges entre le port du Havre – Paris, et le Havre – Gennevilliers. Mais comment continuer, avec de moins de pétrole, à approvisionner les populations qui resteront dans les grandes villes alors même que nous nous attendons à des chocs pétroliers dans les années à venir et que devrions déjà freiner fortement la consommation d’énergies fossiles afin d’atteindre les objectifs zéro carbone en 2050 ?

La valorisation du biogaz ne permettra pas de maintenir l’offre de transport routier à un tel niveau, seront surtout utilisés le transport fluvial et ferroviaire. Le transport au biogaz valorisé sera utilisé en cas d’urgence ou dans le pré-acheminement et le post-acheminement dans le cadre des échanges au niveau régional, national et international, la encore avec l’utilisation d’un conteneur dry et si possible reefer (par exemple à l’aide d’une dynamo et/ou d’une petite éolienne low-tech/ ou de carboglace low-tech). La palettisation sera alors toujours possible, à condition d’avoir chariot élévateur au biogaz valorisé/électrique, déjà présent sur le lieu de chargement et de déchargement des conteneurs. Les entreprises expéditrices et réceptrices se devront en plus d’être rassemblées en un même lieu, car ce chariot élévateur sera un bien partagé. Le commerce intercommunal, interrégional, et international seront avant tout basés sur le transport fluvial, le transport ferroviaire et le transport maritime à voile.

La France, l’Allemagne et les Pays-bas ont un avantage sur les autres pays Européens, avec des réseaux de voies navigables, à hauteur de 8501 km pour la France, 7 339 km pour l’Allemagne et 5 046km pour les Pays-Bas.

Le transport ferroviaire, fluvial et maritime à voile seront tout trois nourris par le transport routier au biogaz valorisé. Le transbordement des conteneurs low-tech se fera grâce à des grues électriques directement branchées sur les quais. Ou bien le chargement et déchargement se fera sur les principe du Train/Barge Roll on / Roll-off, principe actuellement utilisé dans le report modal du transport routier vers le ferroviaire. On charge et décharge faisant rouler depuis la rampe Ro-Ro ferroviaire/fluviale vers la rampe mobile du train/barge, ce qui permet ainsi de conduire tout ce qui est roulant sur le train et la barge ou de l’en évacuer dans l’autre sens. Enfin, le transport maritime à voile pourrait être utilisé pour des échanges sur courtes distances, il pourrait nourrir les transports principaux, ferroviaire et fluvial via les grands ports maritimes situés à l’entrée des estuaires. Et à sens inverse il permettrait d’éclater les marchandises depuis grands ports maritimes à destination de plus petits ports maritimes le long des cotes Françaises.

Vers la mobilité low-tech, au quotidien et pour les trajets longue distance

Toujours selon le modèle des villes low-tech comprenant entre 30 000 et 100 000 habitants. On peut se demander à quoi ressemblerait la mobilité au quotidien et pour les trajets longues distances sans transport aérien ?

Mobilité low-tech des personnes au niveau local

Marcher, rouler à vélo, et revenir à la voiture à chevaux dans une moindre mesure, sont autant de mobilités qui pourraient prendre de l’ampleur. Dores et déjà, les modes de transports les moins coûteux par passager par kilomètre sont le tramway, le bus et le vélo électriques. Nous allons donc assister à l’émergence du vélo, vélo à assistance électrique, vélo-taxi, vélo-mobile, vélo-rail. Les lignes ferroviaires secondaires vont être valorisées et réhabilitées. Les bus au biogaz valorisé, et les navette fluviales électriques/biogaz valorisé auront aussi leur rôle à jouer.

Avant cela et à mesure que le prix du pétrole flambera ou que les politiques environnementales l’obligera, l’urbanisme redessinera nos villes. Nous allons voir le parc automobile se réduire, les voitures low-tech permettront de faire cette transition, plus simples, plus légères, avec un moteur bridé, avec peu ou pas d’équipements électroniques. Une Citroën 2 chevaux avec filtre à particules, pour caricaturer.

Et au sujet des voitures et camions électriques ? La disponibilité en matériaux, tels que le lithium, le cobalt et le nickel, pose problème. Le développement mondial du marché des véhicules électriques sera tributaire d’un développement très considérable de la production de certains minerais clés, développement potentiellement problématique à cause de possibles contraintes d’ordre géologique, géopolitiques, économiques, de réglementation environnementale.

Pour les transports low-tech de passagers, au niveau régional, national et international

À mesure que le transport aérien et le transport maritime disparaîtront, le report de trafic de passagers se fera sur des transports principaux décarbonés et beaucoup plus lents, tels que le transport ferroviaire ou le transport fluvial, peut être même aussi sur le transport maritime à voile. La vitesse des trains sera limitée par soucis d’économie d’énergie. Fini d’avoir la tête dans les nuages, nous aurons enfin les pieds sur terre. Promouvoir la lenteur plutôt que la vitesse, voyager signifiera aussi contempler les paysages de toute l’Europe grâce aux trains, aux croisières fluviales, et aux bus au biogaz valorisé. Italie, Portugal, Espagne, peut être même pourrons-nous aller jusqu’au Maroc sans difficulté, voir même en Asie, puisqu’il y’a déjà une liaison ferroviaire qui relie la ville de Lyon à Wuhan en Chine.

La rédaction de cet article m’a pris plusieurs jours, il est issu d’un bel effort de réflexion, et de recherche. J’espère qu’il t’aidera et aidera un de tes proches à l’avenir. Si tu veux me soutenir, faire vivre ce site et participer à la diffusion de la démarche Low-tech, tu as la possibilité de partager cet article et/ou de m’offrir un thé via buymeacoffee ou tipeee. Merci !

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